Le déficit du commerce extérieur français a connu une réduction notable au cours des six premiers mois de l’année par rapport à l’année précédente. Il est en effet passé de 114,8 milliards d’euros au premier semestre 2023 à 62,6 milliards d’euros sur la même période en 2024.
Une amélioration qui s’explique en grande partie par la diminution des dépenses énergétiques (hausse des volumes exportés tandis que les importations sont stables).
Par rapport au mois précédent (mai 2024), le déficit commercial de la France est resté stable en juin en raison d’une légère diminution de même ampleur des importations et des exportations.
Les comptes extérieurs de la France restent dans le rouge, mais un nouveau mieux se dessine après déjà un début de redressement l’année passée.
Dans le détail, cette petite amélioration des comptes provient moins des exportations françaises, qui sont restées quasiment stables (+0,4 %) en valeur, à 304 Md€, que des importations qui ont diminué de 1,2 %, à 347,7 milliards dans un contexte de stabilisation des prix.
Les exportations françaises ont donc été légèrement plus dynamiques, constituant le principal moteur de croissance sur les deux premiers trimestres de l’année, principalement tirées par nos champions de l’aéronautique, de l’industrie pharmaceutique, et des parfums et cosmétiques, dont les importations baissent fortement et qui continuent de performer favorablement sur les marchés internationaux.
- Le secteur pharmaceutique retrouve un solde positif de 2,9 milliards après avoir connu un niveau particulièrement bas au second semestre 2023.
- L’excédent des parfums et cosmétiques atteint un niveau record à +8,9 Md€.
- Les exportations du secteur aéronautique augmentent, elles aussi, de 1,5 %, pour s’établir à 91 % de leur niveau du second semestre 2019. Une augmentation malheureusement tempérée par une hausse des importations.
- Progression également des exportations pour les produits métallurgiques.
- En revanche les échanges du secteur automobile enregistrent la contraction la plus importante malgré une diminution des importations d’automobiles, en particulier de voitures électriques provenant de Chine.
- Contraction également des échanges de biens d’équipements qui s’explique notamment par la diminution des exportations des composants et cartes électroniques et des importations de machines diverses.
- Idem pour la balance des industries agroalimentaires qui baisse de 600 millions, principalement du fait de la chute des exportations de boissons (vin, champagne et cognac).
- Les échanges de services se portent plutôt bien selon la Banque de France. Ils dégagent un excédent de +43 Md€ à fin juin 2024 sur 12 mois cumulés, après un déficit de – 48 Md€ fin juin 2023.
- Les services financiers enregistrent un nouvel excédent record. Les services d’assurance et de pension et les autres services aux entreprises contribuent également à l’amélioration du solde.
Quant aux transports, ils génèrent un léger excédent de + 0,7 Md€ – beaucoup moins élevés qu’à fin juin 2023 (+ 16,1 Md€)
Sur le plan géographique, le solde des échanges se dégrade avec la zone euro (-1,7 % par rapport au 1er trimestre), notre premier partenaire commercial, en raison d’une plus forte contraction des exportations que des importations.
Il s’améliore en revanche avec l’Amérique du Nord, porté notamment par la livraison aux États-Unis du paquebot de croisière Utopia of the Seas en juin.
Source : Classe Export